jeudi 30 juillet 2009

Accessoirement, je fais aussi un stage!

Mon stage touche à sa fin, l’heure des bilans approche… et je ne vous ai toujours pas parlé de mon lieu de travail ( !)

L’IFEAC, Institut Français d’Etudes sur l’Asie Centrale est un institut de recherche basé à Tachkent et qui dépend du CNRS.
Le bâtiment est en fait une ancienne maison, avec une grande cour intérieure peuplée d’arbres fruitiers (abricotiers, cerisier, arbre à kakis…), avec un taptchan ( à droite sur la photo) où on peut s'installer pour boire le thé, ou faire la sièste...

L’IFEAC est la seul structure d’envergure pour la recherche sur l’Asie Centrale, c’est donc une véritable pépinière de spécialistes et de chercheurs de tous pays et de toutes spécialités. J’y ai rencontré un américain étudiant l’architecture ouzbek, une française spécialisée dans l’élevage des chevaux, une autre qui étudie l’islam au Kirghizstan, pas mal d’archéologues de tous les pays, et plein de jeunes chercheurs passionnés.
On se rend compte que le monde de la recherche est assez petit : par exemple, ici tout le monde connaît mon prof à Lille qui m’avait conseillée sur ce stage.

Les midis à l’IFEAC, c’est sacré : nous avons ici deux cuisinières qui préparent des plats délicieux et bons marché, ce qui attire pas mal de monde. Cela crée une ambiance très décontractée et sympathique, à l’image de l’atmosphère générale qui règne à l’IFEAC.

Quand je suis arrivée le premier jour, le directeur m’a informée que je pouvais travailler sur le sujet de mon choix ici, et il m’a même encouragée à prendre des vacances et profiter au maximum de mon séjour en Ouzbékistan (ce qui n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde !)

J’ai donc décidé de travailler sur l’Union Européenne en Ouzbékistan, et j’ai pu rencontrer de nombreux acteurs à Tachkent : diplomates européens (France, Allemagne, Turquie), membres d’organisations comme la GTZ ou l’OSCE, membres de la Commission Européenne, et même le Représentant Spécial de l’UE pour l’Asie Centrale que j’ai pu rencontrer brièvement lors de son passage à Tachkent.
Bref, j’ai interviewé de nombreuses personnes actives sur le terrain et c’était très intéressant pour compléter mes lectures.
J’ai aussi écrit un petit article et un compte rendu sur ce sujet, en attendant les 20 pages que je vais rédiger comme travail attaché à mon rapport de stage.
J’ai aussi assisté à des séminaires très intéressants organisés par l’IFEAC, et j’ai rédigé le résumé d’une table ronde sur la scène culturelle tachkentoise.
Si vous parcourez cette lettre d’information de l’IFEAC, vous y trouverez entre autres un petit article que j’ai écrit sur la politique de l’UE en Asie Centrale(p15)
http://www.ifeac.org/userfiles/articles/Lettre7.IFEAC.pdf

C’était donc un stage très enrichissant pour moi, autant sur le plan personnel que professionnel. Je me suis rendue compte que la recherche en sciences sociales ne consiste pas seulement en longues lectures et nuits dans les archives, mais aussi en rencontres et discussions sur le terrain. Finalement, il s’agit de chercher des sources les plus variées possibles pour creuser un sujet, c’est un peu comme du journalisme, mais en plus approfondi :)

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