vendredi 18 juin 2010

Silence?

Münster, petite ville universitaire allemande... son lac, son canal, sa rue principale, ses vélos, ses vieux, ses lapins, ses barbecues géants et... ses étudiants... dans la bibliothèque. Depuis quelques jours c'est mon repaire, du matin au soir avec ordinateur, bouquins, sandwich et machine à café.
Mais soudain, la bibliothèque, d'habitude pleine à craquer de juristes studieux, à midi et demi s'est vidée. Plus un bruit, quelques rares rescapés en révisions ça et là. Plus de chuchotements, plus le cliquetis des claviers d'ordinateurs. Un grand silence.
Mais dehors... tous rassemblés devant un écran géant, une bière à la main, les hurlements, les drapeaux allemands sur les voitures! Le foot!!!! Voilà, les allemands se lâchent, pour 90minutes ils cessent d'avoir "honte" d'être allemands, ils en rajoutent, il exagèrent, ils hurlent "Weltmeister!!!!".
Puis, les étudiants retournent dans la bibliothèque, les joues encore colorées de jaune, noir et rouge. Et le silence, un peu moins feutré, se reforme.
Pendant ce temps, un autre silence, à propos des horreurs au Kirghizistan...je mélange un peu tout, oui... mais le silence, le silence. Parfois, j'ai envie de courir dans cette bibliothèque, de crier, de chanter, de balancer les livres...Et aussi de hurler aux Kirghizes et Ouzbeks que ça suffit, les massacres. Rêve-olution comme dirait Chloé :)

lundi 10 mai 2010

Voyage dans la Russie victorieuse

La semaine dernière, on a fait un petit tour en Russie, en commencant par Veliky Novgorod, une ville historique à 4h de en bus de Saint Petersbourg. C'est l'une des villes les plus anciennes de Russie (elle aurait été mentionnée dans des chroniques dans les années 850), avec un Kremlin immense, moults églises très vieilles (comme la cathédrale Sainte Sophie de 1050), le tout en bordure d'une jolie rivière tres large, la Volkhov.

Bien sur, toute la ville vibrait au son des 65 ans de la Victoire sur les nazis le 09 Ma. Déjà a Saint Petersbourg, il était difficile de ne pas voir les préparations d'une des fêtes les plus importantes pour le pays_ sur la grande place du palais devant l'Ermitage s'entrainaient déjà deux semaines à l'avance les soldats à la grande parade.

Après une nuit dans le train couchette, on arrive a Moscou. Choc des températures- on passe des 8 degrés de Novgorod aux 28 degrés de la capitale...
La ville de Moscou, deux jours avant les commémoration de la victoire est en ébullition; les banderoles enjoignant de se souvenir et d'être fiers sont partout, énormes. Les drapeaux soviétiques sont de sortie, tout comme les chars (!!) et les miliciens en surnombre. La place rouge et le Kremlin sont fermées pour les préparatifs, et il n'est pas une enseigne de magasin qui n'est pas décorée en victoire.
Bien sûr, c'est positif - c'est une fête très importante pour les Russes- toutes les familles russes ont été été touchées par la guerre, et cette victoire sur le nazisme fonde l'identité et la fierté des la Russie soviétique.
Mais on ne peut s'empécher d'être mal à l'aise face à un tel débordement de fierté nationaliste, d'affiches immenses, de vidéos montrant chars et armes, comme une apologie de la guerre en soi... Et puis si les vétérans sont à l'honneur le 09 mai, ce n'est pas le cas les autres jours de l'année. La pension moyenne en Russie s’élève à 1915 roubles, soit 56 € par mois. Un montant à peine plus élevé que celui du minimum vital, estimé à 960 roubles (38 €).
Personnellement, je ne comprend même pas comment on peut vivre avec 56 euros par mois dans ce pays aux prix étranges. Si on a de la chance, on peut louer une chambre en kommualka pour 100 euros, le transport coûte au moins 10 euros par mois, et la nourriture est à peine moins chère qu'en Europe...

En revenant à Saint-Pétersbourg , en train de nuit, j'ai a évité les parades militaires, et dormi toute la journée; 3 jours dans cette ville immense qu'est Moscou, c'est épuisant!

vendredi 30 avril 2010

Balades dans la ville


La Neva a fondu









Avec Blaise a la station de metro Sportivnaia en allant a la capoeira









SPb by night

























vendredi 9 avril 2010

Adieu l hiver

Il y a deux semaines, on a profite des derniers jours de l hiver pour faire une escapade ski, a 2heures en bus de la ville. Bon, c est pas les Alpes, et la neige commencait a ressembler a du kacha (genre de porridge russe) mais quand meme, ca faisait du bien de sortir de la ville! Et j ai essaye les snow blade, des mini skis. Il parait que c est bien pour faire les bosses et tout, mais comme j ose pas trop, j ai pas vu beaucoup de difference.
Natalia (ma cheffe) m avait prete un enooorme manteau marron en peau de chepakoi, j avais l air d un ours obese avec...
Mais la, c est fini!! La neige a fondu! Tous les canaux sont degeles! Les ponts sur la Neva commencent leurs valses nocturnes (ils se levent la nuit pour laisser passer les bateaux- un beau spectacle mais il faut faire attention a admirer ca du bon cote du fleuve... sous peine de passer la nuit coince sur une des 42 iles de la ville!)
Meme les flaques commencent a secher- je vais bientot pouvoir abandonner mes bottes en caoutchouc :)
Et puis, les jours commencent a rallonger vraiment tard... toute la ville commence a rever des nuits blanches...

mardi 23 mars 2010

Profession; stagiaire...



Je suis actuellement assise devant un ordinateur de l ancienne generation, toute seule dans le bureau de la Fondation Friedrich Ebert a Saint Petersbourg... ma cheffe profite de ma presence pour prendre ses jours de conge...Quand il n y a pas de stagiaires, elle gere le bureau toute seule, sous l egide du bureau principal a Moscou. Quand elle n est pas la, c est moi qui gere tout toute seule...
( Dans mon bureau
La Fondation est proche du SPD mais se revendique independante. Elle a ete fondee par Friedrich Ebert en 1925, interdite pendant l epoque nazie, elle est a nouveau active depuis 1945.
En gros, elle donne des bourses a des etudiants, organise des seminaires etc. A l etranger, cette fondation est presentes dans presque tous les pays. En Russie, on s occupe de societe civile, des syndicats, de politiques sociales et economiques.

Concretement, la semaine derniere a eu lieu a Saint Petersburg un seminaire pour les syndicats du metal. La fondation Friedrich Ebert a cofinance et organise le seminaire ( programme, hebergement etc), et fourni les traducteurs, parce qu il y avait des representants de syndicats allemands et russes.
Mon role a moi, c etait de preparer le programme, de le traduire, de prendre en charge les visiteurs allemands (de l aeroport a l hotel, dans la ville etc) , de faire l interprete selon les besoins, et de rediger un rapport en allemand sur le deroulement du seminaire.
La semaine prochaine, on soutient un projet des jeunes socialistes russes qui organisent un festival de cinema contre la xenophobie. Je vais donc devoir regarder des films (dur!), ecouter les discussions, et ecrire un rapport.
Sinon je suis secretaire. Je scanne, je repond aux mails et au telephone, j appelle les hotels. ..
Je dois aussi faire mes propres recherches (en l occurrence sur les jeunes journalistes et le web journalisne, etc) et pondre un petit papier pour la fondation, ce que j ai pour l instant pas vraiment eu le temps de commencer.

Le tout donne pas mal de boulot, et ce non remunere... mais c est vraiment une bonne experience professionnelle... et linguistique- tout se passe presque uniquement en russe!!
Et puis l ambiance au bureau est tres sympa, nos voisins de pallier sont d autres organisations avec qui nous collaborons et buveons plein de cafe :) Vue du bureau

mardi 16 mars 2010

Le Secret des Elephants Geants


Hier soir, je suis passée par hasard devant le cirque de Saint-Pétersbourg (nonon, pas un chapiteau bariolé, mais un vrai bâtiment, comme un théâtre ! et il y a des spectacles tous les jours!).

Toute excitee à l’idée de voir un spectacle de cirque pour la première fois de ma vie, j’ai pris deux places, une pour moi et une pour une amie… Ca faisait bizarre, à l’intérieur ça sent l’animal, la sciure… une ambiance spéciale ; j’avais l’impression d’être dans "Lulu le petit Roi des Forains"…(ca c est un livre qu il est beau!!)


Le spectacle a duré 3h : on y a tout vu : funambules, trampolinistes, acrobates, jongleurs, danseurs, musiciens, clowns,... et bien sûr, des animaux : panthères, léopards…

Sur la photo, un clown-acrobate faisant l equilibre sur 8 chaises... roulements de tambours...


Quand ils ont fait faire de la trottinette, du vélo et même de la moto à un ours, j’ai eu un peu mal au cœur. L’ours serait peut être mieux avec Mowgli et Baguerra à manger du miel…Mais bon, ma voisine m’a assurée que les animaux s’amusaient aussi, et en effet ils avaient l’air bien traités et complices avec leurs dresseurs. D ailleurs la seule fois où j’ai vu un fouet c’était dans la trompe d’un éléphant qui menaçait son maitre, un jeune garçon blond surex ;)

A propos d’Eléphants : il y en avait quatre, et leur show était bien sur le clou du spectacle, intitule « Le secret des Eléphants géants »



Comme on avait les mauvaises places à 300 roubles (7 euros) on a surtout vu des fesses d’éléphants geants,mais c’était impressionnant quand même ! Et puis il parait que les éléphants portent chance…




En regardant tout ça, je me suis dit que ça doit être super de travailler dans un cirque parce que tout devient possible: au cirque tu peux dire « et là, la sorcière transforme la princesse en panthère, qui s’envole sur un cerceau ! ».


mardi 9 mars 2010

J'ai marché sur la Neva!

L île Vassilievsky à Saint Petersbourg


Sans trop s'éloigner du bord alors...

Le « Banya » russe...

Ce week-end j’ai découvert une drôle d’institution : le Banya.
Si certains Russes l’utilisent pour pallier au manque d’eau chaude à la maison, la plupart y vont régulièrement car ils pensent que c’est au Banya qu’on peut atteindre le plus haut niveau de propreté. C’est le cas de Léna, une demoiselle russe rencontrée la veille, qui y va avec sa mère au moins une fois par mois et m’a emmenée avec elles pour m’initier à ce rituel. Rendez vous donc dimanche matin à 10h devant le banya…
Après avoir payé 50 roubles (1 euro), je suis entrée avec un peu d’appréhension dans ce territoire inconnu de la tradition russe… pour me retrouver rapidement entourée d’un grand nombre femmes de tous ages, nues et toutes tres affairées.
L’ambiance est vaporeuse, on discute, on chante, on se savonne les unes les autres...

Lena m’emmène tout d’abord dans le sauna, à chaleur sèche. Pour l’instant je ne suis pas trop dépaysée. Sa mère arrive et fait la grimace « ce n’est pas chaud du tout ici, ça ne sert à rien ! ». Ah, bon...

Après une douche, on passe aux choses sérieuses : la parilka : une grande pièce sombre surchauffée grâce à un four rempli de pierres chaudes qu’on asperge d’eau aux huiles essentielles. Ca donne une chaleur légèrement humide, qui pique les yeux et sent bon. Plus on monte sur les étages en bois, plus il fait chaud. Les femmes qui arrivent à bouger dans cette touffeur font tourner leurs serviettes pour diffuser la chaleur
Tout à coup quand il fait suffisamment chaud, tout le monde se met à se taper dessus à l’aide de véniki (des branchettes de feuillus nouées). On me dit de me coucher sur un banc, et moi aussi je me fais fouetter avec vigueur par Lena et sa maman...
Au début, c'est un peu étonnant j'avoue...mais ce n'est pas douloureux et la sensation est même plutôt agréable! apparemment ça doit améliorer la circulation sanguine…
Recouverte de feuilles collées, je vais ensuite me reposer dans une chambre fraiche

Ensuite on m’initie aux secrets de beauté russe : peeling avec du café moulu pour le corps, et avec du miel pour le visage. Après rinçage, j’ai recouvert mon corps de kasha (du porridge : flocons d’avoine cuit). C’est tout doux, mais avec l’odeur de café, j’avais l’impression d’être devenue un petit déjeuner géant !
Après ça, retour dans la parilka, puis repos, douche, sauna, re parilka et fouettage…A la fin, un saut d’eau glacée sur la tête et voilà! (ça peut aussi être un plongeon dans un bassin d’eau glacée; et les vrais russes se roulent dans la neige...)
Apparemment, chacun a développé ses propres rituels de banya. Pour la maman de Léna, c’est aussi un moment de méditation.

Quand on est sortie, au bout de 4 heures, quand même, je me sentais comme disent les Russes ‘kak ogurtchik’: fraiche comme un petit cornichon!

Joyeux 8 Mars !

Aujourd’hui, lundi 8 mars, je me repose de ma soirée de folie d’hier dans les discothèques de Saint Pet (ouioui, un dimanche !)

Vous en avez surement vaguement entendu parler : le 8 mars est la journée internationale de la femme. Ici, c’est un jour férié, et très très populaire ; partout on ne parle que de cela, partout des fleurs, des chocolats, partout on célèbre les femmes.
Au bureau; dès le vendredi après-midi il fallait fêter ça. Chaque femme a reçu une rose, et les hommes avaient préparé une tablée de gâteaux et de bonbons. Comme c’est l’usage en Russie, chacun porte un toast et exprime ses voeux et ses compliments. Même la voix du métro s'est mise à la galanterie; souhaitant le meilleur à toutes les passagères.
Mais pourquoi cette journée internationale est fêtée aussi intensément en Russie ?
En fait, la plupart des russes ne le savent pas, et j’ai du regarder dans un guide pour touristes pour apprendre que le 08 mars célèbre l’anniversaire de la marche des femmes en 1917 pour « le pain et la paix »; marquant ainsi le premier jour de la révolution russe. C’est un jour férié en Russie depuis 1965

Après tout, les femmes russes le méritent bien. J’ai lu que 50% des femmes russes adultes vivent seules. Le surplus actuel de la population féminine en Russie est de 15%, parce que le taux de décès chez les hommes est plus élevé: l'espérance de vie masculine est de seulement 60 ans; contre 73 ans pour les femmes; différence due principalement aux ravages liés à l'alcool; aux accidents et aux suicides...

Mais pour l heure vive les roses; les poèmes et les toasts!
c восмого Марта любимые женшины!

Contraste

Jeudi dernier, la Fondation Friedrich Ebert, où je fais mon stage, était invitée à une réception à l’hôtel Europa, le plus luxueux de Saint-Pétersbourg. Il s’agissait d’une exposition sur les arts de la table (Quelle belle fourchette ! Comme cette serviette est bien pliée !) ainsi que d’un défilé de mode d’une styliste renommée de la ville. Toute la haute société pétersbourgeoise s’est donc rendue à l’hôtel de luxe en smoking et robe de soirée afin de voir et être vue.
Champagne, verrines... la classe!


Mais j'ai vite dégrisé en regagnant mon quartier tout gris; hérissé d’immeubles datant de l’époque soviétique. (Ci dessous la vue de ma chambre)



Dans l’appartement communautaire habitent avec moi sept autres familles, qui vivent parfois à 3 ou 4 dans une seule pièce, partageant la cuisine et la salle de bain avec les autres. Ce système est hérité de la période communiste où les propriétaires furent déchus; afin de distribuer l'appartement à plusieurs familles, l’industrie ne parvenant pas à construire assez vite les logements nécessaires.

mardi 2 mars 2010

un dimanche a Saint Pet

Aujourd’hui n’était (encore !) pas mon jour de chance : j’ai marché plein de fois dans des flaques de neige fondue- j’ai fait tous les magasins de la ville les pieds trempés- pas moyen de trouver ces fameuses bottes en caoutchouc que tout le monde arbore fièrement en pataugeant.
Au lieu de ça, j’ai glissé sur une plaque de verglas et j’ai failli me casser quelque chose.
D ailleurs l’autre jour un stalagtite m’est tombé dessus! Dangerous!!

Le paysage de la ville était aujourd’hui assez apocalyptique : Il y a des travailleurs sur les toits qui s’occupent de jeter la neige et la glace au sol, et on en fait des tas : ça fait des montagnes de neige, des flaques (que dis-je : des mares ! des lacs !) de neige fondue, des plaques de verglas…

Donc je suis rentrée bredouille les bottes trempées. Dans le métro j’étais vénèr, et je lisais. Je me suis rendue compte que j’avais oublié de descendre et que j’étais à l’autre bout de la ville. Je prends la rame dans l’autre sens, me plonge dans mon bouquin… et j’oublie encore de descendre. Je sors à un arrêt inconnu pour remarquer enfin que je me baladais d un bout a l autre de la mauvaise ligne !!!
J’ai donc repris le métro, et changé pour la bonne ligne. du coup j’ai passé plus d’une heure dans le métro!!… ça rentabilise mon ticket au moins (cela dit le métro est assez peu cher : 24 roubles, soit 50 centimes d’euros le ticket)

Soit dit en passant, le métro de Saint-Pétersbourg est vraiment joli- pas autant que celui de Tachkent, mais presque. Le plus impressionnant, ce sont les escalators méga longs-( d apres le Guiness ce sont les plus grands du monde) le métro de Saint-Pétersbourg est creusé très très profond, surement à cause de la Neva et des canaux.

J’ai quand même fait quelque chose de bien pour sauver la journée : j ai visite le Musée Ermitage, qui merite sa reoputation!!
Le musée est dans plusieurs bâtiments, dont l’ancienne résidence d’hiver du Tsar. On peut donc y admirer les salles (tres) richement décorées et surtout les collections magnifiques : Picasso, Rembrandt, Gauguin, Cézanne, Van Gogh etcetcetc.
Au bout de 3h dans le musée j’étais fatiguée, alors j’y retournerai une autre fois pour admirer les sculptures et Klimt et Kandinsky… le musée est gratuit pour les étudiants :)

samedi 27 février 2010

The Terminal ;)

Après un voyage assez agité, je suis enfin à Saint Petersburg !

Le vol en lui-même ne dure que deux heures, pourtant j’ai mis presque 24heures porte à porte de mon appartement à Münster à celui de Saint Petersburg !
Je suis partie de chez moi à 07h du matin, afin de prendre l’avion de 11h à Düsseldorf.
Je n’étais même pas en retard à la gare de Münster- mais j’ai quand même réussi à rater mon train pour l’aéroport de Düsseldorf. Après moult péripéties (retard de train etc), j’arrive quand même vers 10h à la gare de Düsseldorf- plus qu’une heure !!!

Dans le « skytrain » (navette volante) qui mène à l’aéroport, je vois des hommes avec des bérets en cuir qui parlent russe- je décide de les suivre partout, ce qui me mène en effet à mon avion, sans même être en retard !
Ouf, je suis dans l’avion- il est 11h… mais je sais bien que je ne suis pas au bout de mes peines : mon visa ne commence qu’au 25 Février, or on est seulement le 24. Oui, moi aussi je me demande comment ça a pu arriver- mais connaissant mon étourderie et mon entêtement…
Mais peut-être me laissera-t’on passer- qui sait…
Arrivée à l’aéroport Pulkovo, à Saint Petersbourg, je tente de passer avec le visa en question- bien sûr on me refoule. Il est 16h à Saint Petersbourg- je dois attendre dans la zone internationale jusqu’à minuit. Ça caille. Assise sur une banquette, je regarde les voyageurs du monde entier passer et entrer en Russie. A côté de moi, une dame russe se lamente : on lui a volé ses papiers en vacances, et on ne la laisse même plus rentrer dans son pays- elle attend déjà depuis 2heures. Mais finalement, sa famille vient la chercher, elle me laisse des biscuits de survie. Comme je n’ai même pas de roubles, impossible de s’acheter un sandwich- j’ai quand même réussit à avoir un thé…
Mais pas moyen de dormir. Tous les quarts d’heures, la dame de l’aéroport nous enjoint de ne pas laisser ses bagages sans surveillance, de ne pas fumer, de prendre un avion…
Le temps passe, je suis presque seule dans l’aéroport- il n’y a que quelques agents patibulaires en uniformes. Les hôtesses de l’air me regardent du haut de leurs talons en gloussant. Evitant de tester leur corruptibilité, j’attends sagement jusqu’à minuit- enfin je passe !
Mais à minuit, il n’y a plus de bus, plus de métro, et les taxis sont hors de prix.
J’attends donc à nouveau dans l’aéroport en compagnie de Dostoïevski jusqu’au matin.

Enfin vers 6h je quitte l’aéroport de Saint Petersbourg- Liberté !!!!
Je saute dans un bus- prend le premier métro déjà bondé. Enfin j’arrive à mon arrêt : prospect bolchevikov- avenue des bolchéviks- dans le quartier dortoir de la ville. Encore un bus- et me voilà presque arrivée.
Je transforme ma valise de 21kg en luge, et réussit à la trainer jusqu’à mon appartement.
Je prends l’ascenseur pour la première et la dernière fois (plus claustrophobique et puant tu meurs !!) et arrive enfin « chez moi » (un appartement communautaire…) vers 7h30
M’y voilà. D’abord une douche, puis dormir. Enfin !!!